RDC : 2 août journée du génocide des Congolais sans exécution du Rapport Mapping!

  • Freddy Mulongo, Fondateur et Rédacteur en Chef de Réveil FM International

RDC : 2 août journée du génocide des Congolais sans exécution du Rapport Mapping!

Freddy Mulongo Mukena, Réveil FM International

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2 août journée commémorative du silencieux génocide congolais. A Paris, la diaspora congolaise s'est retrouvée sur la place Reine Astrid, non loin du pont Alma, de 12h00 à 17h00. A Kinshasa, une messe a été organisée dans la cathédrale Notre-Dame. Pour le régime d'occupation, d'imposture et d'usurpation de Tshilombo, aucune manifestation commémorative. Circulez il n'y a rien à voir !

Le régime d'occupation, d'imposture et d'usurpation de Tshilombo ne célèbre ni la fête d'indépendance du 30 juin ni le 2 août, journée commémorative du génocide congolais. Le régime odieux de Tshilombo est pour le bannissement de la mémoire collective. Rien n'unit les Congolais entre eux. Pourtant nous avons dépassé le chiffre de 12 millions des morts congolais. Tshilombo en signant des accords économiques et s'alliant aux bourreaux du peuple congolais ne fait que creuser un fossé entre lui l'imposteur-usurpateur et le peuple congolais souverain. N'a-t-il pas écrit dans le livre d'or à Kigali, que les Congolais étaient morts par effets collatéraux ? 

Les Warriors ont choisi leur camp, celui d'occupation. Pourquoi Tshilombo avec son fameux Etat de droit ne fait pas de l'application du Rapport Mapping une priorité pour mettre fin à l'impunité ? Le problème est que Tshilombo depuis sa nomination électorale va de boulet en boulet. Son quinquennat volé et son pouvoir usurpé sont une calamité pour la République démocratique du Congo. 

Ce jour-là, 2 août comme aujourd’hui, mais en 1998, C’était un dimanche…Affres de la guerre, ses instigateurs, les traumatismes psychiques et ses conséquences sociopolitiques, économiques et culturelles sont fruits du génocide congolais. En plus les génocidés n'ont pas des tombes !

On ne peut parler du génocide congolais sans ignorer le mouvement rebelle, RCD-Goma, soutenu par le Rwanda. 


TOUT A COMMENCÉ LE 2 AOÛT 1998 !


 C’était un dimanche…Avec sa voix autoritaire, le commandant devenu plus tard Général Sylvain Buki , de triste mémoire (alors commandant du 10ème bataillon des Forces Armées Congolaises, basé à Goma) annonce sur les ondes de la voix du peuple (RTNC-Goma) qu’une partie de l’armée vient de décider de déchoir le président M'Zée Laurent-Désiré Kabila.

Il le dit à travers une phrase tristement célèbre, en Swahili : “TUNA MUONDOWA MADARAKANI”.

Et c’était ainsi le début d’une des plus meurtrières rebellions de l’histoire de la République démocratique du Congo. 

Une rébellion qui changera, pendant cinq ans, le paysage sécuritaire et politique de la région des grands lacs.

Cette rébellion née clandestinement avec l’appui du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, s’appellera plus tard, RCD, composé, d’une part des anciens de l’AFDL, des Mobutistes et des recrues politiques de tous horizons.

Certains offices de droits humains et de la politique internationale qualifieront, quelque temps après, la guerre lancée par le RCD, de “première guerre internationale Africaine” qui aurait fait plus de six million des morts à l'époque.

Cette fameuse rébellion a engendré plusieurs "conflits armés qui se déroulent sur le territoire de la RDC, anciennement Zaïre" de 1998 à 2002 avec une fin formelle le 30 juin 2003.

Elle impliqua neuf pays africains, et une trentaine de groupes armés, ce qui en fait la plus grande guerre entre États dans l’histoire de l’Afrique contemporaine.

Nombreux viols et massacres, tueries et déplacement des populations touchées par la famine et la maladie.

Des informations à notre possession indiquent que la présence de troupes rwandaises en RDC était motivée par le projet de piller les ressources minières dans la région. Ceci est confirmé par un rapport de l’ONU demandé par le Conseil de sécurité qui indique, à partir des interviews menées par le groupe d’experts, que l’armée rwandaise est restée essentiellement pour se procurer des biens.

Le rapport décrit également la stratégie des groupes armés présents dans la zone pour piller les ressources du sous-sol à leur profit, dans un contexte de massacres et de viols.

Malheureusement, aucune manifestation commémorative n’a été organisée au pays en mémoire des victimes de cette guerre d’agression, à l’occasion de ce triste anniversaire du massacre des millions des Congolais.

LES DATES SIGNIFICTIVES

Le 2 août 1998, dans la province du Kivu, des soldats banyamulenge – Congolais tutsi d’origine rwandaise –, aidés par des troupes rwandaises, se soulèvent contre le régime de Laurent-Désiré Kabila dont ils dénoncent le « népotisme », la « corruption » et « le manque de gouvernance ». C’est de cette même région de l’est du pays qu’était partie la rébellion, soutenue par les Banyamulenge, le Rwanda et l’Ouganda, qui a abouti à l’éviction du président Mobutu Sese Seko, en mai 1997. Les Banyamulenge reprocheraient au président Kabila de ne pas avoir tenu sa promesse de leur céder le contrôle du Kivu. Le Rwanda et l’Ouganda dénoncent, quant à eux, depuis plusieurs mois l’incapacité de Kinshasa à mettre fin aux agissements des rébellions dirigées depuis le Kivu contre les régimes de Kigali et de Kampala. En juillet, le président Kabila a rompu avec ses anciens alliés en ordonnant le retrait des troupes étrangères de la république démocratique du Congo (R.D.C.).

Le 4 août 1998, des forces rebelles aéroportées prennent position dans la province du Bas-Congo, à l’ouest de Kinshasa.

Le 5 août 1998, Arthur Z’Ahidi Ngoma, opposant au régime du président Mobutu puis à celui du président Kabila, est « élu » à la tête de la rébellion. Le ministre congolais des Affaires étrangères, Bizima Karaha, proche du Rwanda et réfugié en Afrique du Sud, s’y rallie.

Le 6 août 1998, le président M'zée Laurent-Désiré Kabila, qui confirme la chute de Goma et de Bukavu, chefs-lieux du Kivu, déclare que son pays « est victime d’une agression du Rwanda et d’un vaste complot des Tutsi qui veulent diriger le gouvernement et occuper le pays ». Kigali dément toute responsabilité, de même que Kampala, mis en cause le 9 par Kinshasa.

Le 13 août 1998, les rebelles s’emparent du barrage d’Inga, sur le fleuve Congo, en aval de Kinshasa, privant la capitale d’électricité et d'eau potable. Des nourrissons meurent dans des couveuses. Des lits et meubles sont transformés en feu de bois pour cuire de la nourriture. "Tozangi Mayi Solo, Tozangi Mwinda Solo Likolo Ya Ba Nyangalakata" chantera plus tard Papa Wendo Kolosoy, pionnier de la musique congolaise moderne.  

Le 15 août 1998, les étrangers commencent à quitter Kinshasa, au premier rang desquels les Français, qui sont la cible de l’hostilité des autorités et de la population.

Le 16 août , les divers courants de la rébellion regroupés au sein du Rassemblement congolais pour la démocratie  RCD annoncent la constitution d’un comité directeur dirigé par Ernest Wamba dia Wamba. M'Zée Laurent-Désiré Kabila quitte Kinshasa pour Lubumbashi, dans le sud-ouest du pays.

Le 18 août, à Harare, à l’issue d’une réunion de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (S.A.D.C.), le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, annonce l’envoi d’une aide à M'Zée Laurent-Désiré Kabila pour « rétablir la paix et la stabilité ». De son côté, l’Organisation de l’unité africaine condamne toute intervention extérieure et appelle les rebelles à déposer les armes et à engager un « dialogue constructif » avec le gouvernement.

Le 20 août 1998, des soldats zimbabwéens débarquent à Kinshasa. L’Afrique du Sud se désolidarise de cette initiative.

Le 22 août 1998, l’Angola, voisin de la R.D.C. lui apporte à son tour son aide militaire. Ses forces prennent à revers les positions des rebelles dans l’ouest du pays. Les jours suivants, ceux-ci annoncent la prise de Kisangani, dans l’est du pays et de Kalemie, dans le sud-est.

Le 23 août 1998, les pays de la S.A.D.C., réunis à Pretoria sur l’initiative du président sud-africain Nelson Mandela, appellent au cessez-le-feu et à l’organisation d’élections en République démocratique du Congo.

Le 26 août 1998 et les jours suivants, des affrontements opposent des rebelles aux forces congolaises, zimbabwéennes et angolaises aux abords de Kinshasa.

Le 29 août 1998, la rébellion abandonne ses positions dans l’ouest du pays et se replie sur Goma.

Comment un pays, comme la République démocratique du Congo, qui a connu tant des morts n'encourage-t-elle pas l'exécution des résolutions du Rapport Mapping parmi lesquelles, l'instauration d'un Tribunal Pénal international pour la RDC ? 

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