LA COALITION POUR LE CHANGEMENT EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (3C-RDC) PROPOSE LA CRÉATION D'UN PRIX NATIONAL JOSEPH KASA-VUBU  DE BONNE GOUVERNANCE ET D'ÉTHIQUE PUBLIQUE EN RDC !

  • Freddy Mulongo, Fondateur et Rédacteur en Chef de Réveil FM International

LA COALITION POUR LE CHANGEMENT EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (3C-RDC) PROPOSE LA CRÉATION D'UN PRIX NATIONAL JOSEPH KASA-VUBU  DE BONNE GOUVERNANCE ET D'ÉTHIQUE PUBLIQUE EN RDC !

La République Démocratique du Congo (RDC) célèbre ce dimanche 24 mars 2024 le 55ème anniversaire de la mort du Premier Président de la République Démocratique du Congo, le distingué Joseph KASA-VUBU, élevé au rang de Héros National. 

Dans le cadre de la célébration de cet anniversaire, la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) propose la création d’un Prix National Joseph KASA-VUBU de bonne gouvernance et d’éthique publique pour couronner le parcours exceptionnel d’un gestionnaire honnête de l’Etat et de ses biens. 

Il est le symbole idéal de la lutte contre le tribalisme et la corruption qui est un cancer qui ronge la société congolaise. Ce prix constituera un des baromètres de la vie politique, économique et publique congolaise.

Président Joseph KASA-VUBU, un des pionniers de l’indépendance !

La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC), plateforme animée principalement par le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) et le Parti Socialiste Congolais (PSC),  est l’une des premières forces d’anticipation dans et pour notre pays. Elle prépare une transition exceptionnelle pour notre pays depuis 2012. 

La 3C-RDC est la Plateforme des acteurs congolais décidés à gérer honnêtement le pays, comme l’avait fait le Premier Président de la République, Mr Joseph KASA-VUBU. 

Comme force d’anticipation, la 3C-RDC a publié le jeudi 16 mars 2023 son livre programme écrit respectivement par son Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA et son Secrétaire Exécutif Jerry IZOUELE DJAMBA. Le livre est intitulé « La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo ».  (MAVINGA TSAFUNENGA Armand et IZOUELE DJAMBA Jerry, La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo, Paris, Ed. Ceprocom-Afrique, 2023, 406p.). Le Prix National Joseph KASA-VUBU est déjà proposé dans ce livre comme un des repères d’un nouvel ordre politique en République Démocratique du Congo.

1.   Joseph KASA-VUBU un destin déjà tracé.

Le Président Joseph KASA-VUBU est né en 1917 à Kinkuma Dizi dans le Mayombe (Territoire de Tshela) dans la Province du Kongo Central. De son vrai nom K’HASA MVUBU  francisé en KASA-VUBU. Il reçoit le prénom chrétien de Joseph lors de son baptême le 31 janvier 1925. 

Il est le septième d’une famille de dix enfants. Son père est MVUBU TSIKU et sa mère MAVUNGU Ma THUBI Ma PHOBA. En 1924, il entre à l’Ecole primaire à la mission Saint Michel des Pères des Scheut à Kizu. Après Kizu, il va aller étudier au Petit Séminaire de Mbata Kiela où il entame la classe préparatoire en 1929 avant le cycle ordinaire qui débutait en 1930 pour une étape de 6 années. 

C’était la scolarité gréco-latine dont la visée lointaine était la prêtrise. Joseph KASA-VUBU termine ses études au petit séminaire en décembre 1936. En janvier 1937, il entre au Grand Séminaire de Kabwe dans le Kasaï. Les trois années de philosophie passèrent vite à Kabwe. Joseph KASA-VUBU était un étudiant brillant remarqué par son esprit de liberté et son sens critique.

Peu avant la proclamation des résultats pour devenir prêtre, le Recteur appelle Joseph KASA-VUBU pour un entretien. Ce dernier tenait à être un prêtre. Il lui pose la question : « Pensez-vous vraiment cher K’HASA que devenir prêtre peut vous apporter un idéal de vie ? Il a répondu oui. 

Le Recteur lui dit que ce n’est pas qu’au séminaire où l’on peut être utile à Dieu, et lui indique que dans la société, il pourrait aussi bien servir son prochain, car Dieu a besoin de  serviteurs prêts à faire du bien partout. Le Recteur souligne qu’il peut réussir aussi comme laïc dans la vie publique. Ce qui va faire basculer son destin avec son esprit  critique. 

En fin décembre 1939, Joseph KASA-VUBU entame le voyage de retour de Kabwe au Mayombe. Par la suite, il va devenir un Commis de l’Etat à Kinshasa (Léopoldville en 1942). 

Ce dernier va maintenant prendre le chemin qui va le conduire jusqu’à la Présidence de la République Démocratique du Congo en passant par le poste de Bourgmestre de la Commune de Dendale qui deviendra Commune Kasa-Vubu à Kinshasa (Léopoldville). 

En octobre 1941, Joseph KASA-VUBU se marie à sa femme Hortense NGOMA MASUNDA, première Première Dame de la RDC.

2.   Joseph KASA-VUBU un homme de caractère et un grand leader en devenir !

Le Président Joseph KASA-VUBU, Premier Bourgmestre de la Commune qui porte son nom, est un des pionniers de l’indépendance. Il s’occupa d’abord activement jusqu’en 1955 de l’Association des anciens élèves des missionnaires de Scheut. Il était connu comme un travailleur opiniâtre, passait pour un esprit « bien-pensant » lorsqu’en février 1955 il devint président de l’ABAKO (Association des Bakongo), association culturelle fondée en 1950 par Edmond NZEZA NLANDU en pleine lutte des Bakongo pour la consolidation des valeurs de la culture et du patrimoine de l’ancien Royaume de Kongo dia Ntotila. La rencontre entre Kasa-Vubu et Nzeza Nlandu fut déterminante dans ce contexte.

L’ABAKO visait d’abord l’unification,  le perfectionnement, la conservation et l’expansion de la langue et de la culture  Bakongo, tout en travaillant pour une prise de conscience nationale. 

Elle n’était pas un mouvement tribal, mais elle mettait en exergue l’importance de la préservation de notre identité culturelle. En décembre 1957, date des premières élections municipales congolaises, Joseph KASA-VUBU est élu bourgmestre de Dendale (qui deviendra Kasa-Vubu après). La commune de Dendale était considérée comme un des faubourgs africains les plus peuplés de Léopoldville (Kinshasa) de l’époque.

 Brusquement cet homme simple,  timide, méfiant, réservé, s’affirma dans ses nouvelles fonctions, passant de longues heures à sa mairie, y recevant les doléances des uns et des autres, prenant directement contact avec la masse de ses administrés.

Kasa-Vubu s’affirme de plus en plus comme un grand leader. En avril 1958, dans un discours fracassant qui surprit les autorités belges de Léopoldville, il dénonça la politique coloniale belge et revendiqua la liberté immédiate de presse et d’association, des élections générales, l’autonomie interne pour le Congo.  

Dans le contexte politique de l’époque, cette déclaration fit l’effet d’un coup de tonnerre ou d’une véritable bombe.  Cependant beaucoup de gens  ne la prirent pas encore au sérieux. Huit mois plus tard éclatèrent les émeutes sanglantes de Léopoldville le 04 janvier 1959 après l’interdiction d’un meeting d’ABAKO.

Emprisonné, puis jugé, Joseph KASA-VUBU, le leader de l’ABAKO, devint très vite un interlocuteur valable pour le gouvernement belge, inquiet de l’absence de cadres politiques au Congo. Moins d’un an après « le dimanche rouge de Léopoldville », il dictait pratiquement aux dirigeants de Bruxelles ses exigences, déconcertant ses collègues eux-mêmes par son attitude intransigeante au cours de la Table ronde Belgo-Congolaise (20 janvier – 20 février 1960). 

Il était exigeant à ladite Table ronde. Dans les derniers jours de janvier, Mr KASA-VUBU en quittant avec éclat la conférence de la Table ronde, affirma ce qui suit : « Je veux que cette Assemblée soit proclamée Assemblée constituante. Je perds mon temps ici... ». 

Et durant cinq jours on signalait sa présence en Allemagne et en France, puis il tenait une conférence de presse à Liège, au cours de laquelle il lançait un ultimatum au gouvernement belge, exigeant notamment l’élaboration d’une constitution fédérale et la création immédiate d’un gouvernement provisoire. Les leaders participant à la « table ronde » ont entériné l’essentiel de ses exigences. C’est ainsi que le Bourgmestre de la Commune de Dendale (Kasa-Vubu) est devenu le Premier Président de la République Démocratique du Congo après son éclatante élection. Il reste le seul Président jusqu’à ce jour dont l’élection n’est pas contestée.

3.   Joseph KASA-VUBU Président gestionnaire honnête de l’Etat, vrai symbole de la lutte contre le tribalisme et la corruption en RDC

Maintien du niveau de vie hérité de la colonisation belge !

Le Président Joseph KASA-VUBU et son Gouvernement ont travaillé pour l’intérêt du pays et du Peuple Congolais de  1960 à 1965. 

Ils ont su maintenir le niveau de vie hérité de la colonisation dans les secteurs clés (éducation, santé, travail, sécurité sociale, économie, transports), malgré les sécessions au Katanga et au Kasaï et la rébellion au Kwilu  en pleine Guerre froide. 

Nous avions le même niveau de vie que le Canada et la Corée du Sud. Les Sud-Africains venaient se faire soigner chez nous. Le pays fonctionnait normalement. Le Président Joseph KASA-VUBU n’avait jamais parlé de l’effort de guerre pour voler ou justifier l’inaction sociale de l’Etat.

Symbole de la lutte contre le tribalisme !

Joseph KASA-VUBU est le Président le plus détribalisé de notre histoire. Il n’y avait jamais de pouvoir des Bakongo et encore moins des Bayombe avec lui. 

Le favoritisme tribal et clanique n’était sa tasse de thé. Il avait le sens de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il était d’une rigueur implacable pour tout ce qui pouvait constituer du tribalisme. Ses ennemis qui n’ont pas lu le Manifeste d’ABAKO tentait de lui donnait ridiculement des pensées tribales. 

ABAKO n’était pas une organisation tribale, mais une organisation culturelle qui a toujours souligné l’importance de la dimension culturelle de la démocratie et du développement. Il n’y avait pas d’approches tribalistes à la présidence de la République. 

A son époque, l’armée était nationale et n’était jamais tribale. Il n’avait jamais placé les Bakongo à la tête de l’armée. 

La garde républicaine pour sa protection n’était jamais tribale. Le témoignage de NE MUANDA NSEMI d’illustre mémoire est très important ici. Il souligne qu’àprès les émeutes du 04 janvier 1959, Joseph KASA-VUBU sera arrêté.

En prison an Camp Kokolo, il va croiser le militaire Nyamaseko qui va le titiller en disant : c’est toi le mukongo  Kasa-Vubu qui demande l’indépendance quand tu ne sais même pas fabriquer une aiguille ? Toi mukongo tu n’es qu’un idiot pour avoir demandé l’indépendance, et il a giflé Kasa-Vubu. 

Quand le pays accède à l’indépendance le 30 juin, le Général Mobutu va demander à Kasa-Vubu qui sera son garde du corps. Est-ce Puati le muyombe de sa tribu ou quelqu’un d’autre ? Président KASA-VUBU dira à Mobutu d’aller prendre Nyamaseko qui l’avait giflé. 

Nyamaseko a eu peur, croyant que le Président voulait se venger. An contraire, le Président KASA-VUBU lui dira : tu vas comprendre maintenant le bienfait de l’indépendance. Je vous ai pardonné. 

Prenez ses 50.000 francs belges et allez équiper et arranger votre maison.  Nyamaseko surpris est parti dire à sa femme ce qui lui est arrivé avec ce Président mukongo. Le Président opta pour un militaire d’une autre province qui n’est pas de sa tribu pour sa protection.

Symbole d’un gestionnaire honnête et de lutte contre la corruption !

Le Président Joseph KASA-VUBU nous donne un exemple unique de gestion des finances et des biens de l’Etat. Il est unique et exceptionnel dans l’histoire de notre pays. Quand il revenait des missions, il remettait l’argent restant dans le trésor public. Après le coup d’Etat de Mobutu du 24 novembre 1965, le Président Joseph KASA-VUBU et sa famille ne sont sortis du Mont-Ngaliema, résidence officielle, qu’avec leurs effets personnels, laissant tous les biens de l’Etat sur place. Il n’a même pas pris un seul dossier ou un petit verre pour sortir avec. 

Il a demandé aux deux grands véhicules que Mobutu lui avait envoyés pour son déménagement vers Boma de retourner, car lui et sa famille n’en avaient pas besoin. Ils devaient laisser tout ce qu’ils ont trouvé dans la résidence officielle.

Mobutu a été surpris par son honnêteté et son sens élevé de respect des biens de l’Etat. Quand l’Abbé Blaise KANDA proclame dans ses exhortations que « Nous sommes tous des Kasa-Vubu », il souligne l’exemple qu’il a légué au Peuple Congolais de sa gestion intègre des biens, des ressources de l’Etat en tant que Président de la République. 

KASA-VUBU était opposé à la corruption des parlementaires. Lors des élections au Parlement, Cléophas KAMITATU était parti voir le Président KASA-VUBU pour solliciter des fonds pour motiver l’élection des parlementaires. KASA-VUBU a refusé et lui a dit : si tu n’as pas la foi dans ce que tu fais, il faut laisser ou abandonner la politique...

C’est ainsi que KAMITATU parlait de sacré KASA-VUBU toujours égal à lui-même (voir KAMITATU Cléophas, La grande mystification du Congo-Kinshasa, Edition complexe, avec l’accord des éditions MASPERO, Belgique, 1973).

4.   Les destinataires du Prix Joseph KASA-VUBU de Bonne Gouvernance et d’Ethique publique

Le Prix Joseph KASA-VUBU de Bonne Gouvernance et d’Ethique publique est important en tant baromètre de la vie politique, économique et publique de la RDC.   

Ce Prix sera décerné aux différents niveaux aux Gestionnaires des institutions publiques du Sommet à la base (Présidence,   Gouvernement, Parlement, Justice), des entreprises publiques et privées ayant un grand impact public et de la Cité (gouverneurs, maires, bourgmestres, etc.), aux Hauts fonctionnaires de l’administration publique, aux Gestionnaires dans les secteurs importants  de la vie nationale au niveau national, provincial et local ainsi qu’aux Gestionnaires des associations d’utilité publique (associations, plateformes citoyennes, fondations, etc.). 

Les plus méritants recevront ce prix décerné par un Jury national ad hoc.

Pour une célébration juste et équitable de tous nos Martyrs et Héros nationaux.
 
La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo appuie la proposition du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) visant la rédaction  d’une Charte nationale des Martyrs, Braves et Héros nationaux. 

Il est inconcevable que la célébration de la mort du Premier Président de la République et Héros national soit réduite à une affaire des Ne Kongo ou des ressortissants du Kongo Central. C’est la justice qui élève une nation et affermit le pouvoir.
 
Fait à Paris, le 25 mars 2024

Le Président de 3C-RDC

Armand MAVINGA TSAFUNENGA
Président National du MPDC

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Thème Magazine -  Hébergé par Overblog