3 MAI, LIBERTÉ DE LA PRESSE : BAPUWA MWAMBA, 18 ANS DÉJÀ !

  • Freddy Mulongo, Fondateur et Rédacteur en Chef de Réveil FM International

3 MAI, LIBERTÉ DE LA PRESSE : BAPUWA MWAMBA, 18 ANS DÉJÀ !

Le gouvernement Kongo n'a jamais montré son engagement en faveur de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes en menant une enquête rigoureuse et rapide sur leurs meurtres. Les fréquentes atteintes aux droits humains, provoquées le plus souvent par les militaires, font désormais partie du paysage congolais… L’État ne fonctionne pas. 

Nous étions des journalistes et responsables des médias à Kinshasa, à l'époque, dans  l'enceinte de l'YMCA sur l'avenue Kasa-vubu, côté quartier Matonge.  Juillet 2006, Kabeya Mpindi Pasi, le président de l'Union nationale de la presse congolaise (UNPC), Kasonga Tshilunde , le SG de l'UNPC, Tshivis Tshivuadi de JED...avaient conduit le départ de la marche de protestation jusqu'au cimetière de la Gombé pour l'enterrement du grand frère et confrère.

Il y a 18 ans, Bapuwa Mwamba a été lâchement abattu dans la nuit du 7 au 8 juillet 2006, chez lui à Matete, au quartier Malandi, par des individus manifestement venus accomplir une mission. 

Il avait 64 ans, marié et père de quatre enfants. Malgré l'aide de son neveu qui habitait avec lui, Bapuwa Mwamba avait même proposé de l'argent à ses tueurs, qui avaient refusé dans un pays,  où les Barbouzes sont impayés.

Un papa Mukongo voisin de sa parcelle l'avait alerté par téléphone qu'il avait vu deux véhicules suspects dans leur le quartier et que Bapuwa Mwamba était la seule personnalité de la rue. Le journaliste était incapable d'escalader le mur de 1.20 m pour fuir.

Bapuwa Mwamba a été abattu par des hommes armés non identifiés qui ont fait irruption chez lui. L'attaque contre Bapuwa Mwamba "ne ressemblait pas à un acte aléatoire". Des sources locales avaient indiqué que les assaillants n'avaient pris que le téléphone portable de Bapuwa Mwamba.

Déjà, en mars 2006, des hommes portant des uniformes militaires avaient fait irruption dans la maison de Bapuwa Mwamba, volant un téléphone portable et 850 dollars en espèces. 

Les journalistes Kongo sont depuis longtemps confrontés à des peines de prison punitives en vertu des lois répressives sur les médias du pays, ainsi qu'à la violence et aux menaces de la part des forces de sécurité, des milices et des groupes d'insurgés. Cela fait 18 ans que Bapuwa Mwamba a été assassiné à Kinshasa. 18 ans qu'il n'a pas vu grandir ses enfants. 18 ans que les prédateurs de la liberté d'expression et de la presse font la loi au Kongo.

Freddy Mulongo Mukena
Réveil FM International

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