PASSÉ COLONIAL DE LA BELGIQUE : 5 FEMMES MÉTISSES QUI ONT ACCUSÉ L'ÉTAT BELGE DE RAPTS D'ENFANTS PENDANT LA COLONISATION SONT DÉBOUTÉES !
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PASSÉ COLONIAL DE LA BELGIQUE : 5 FEMMES MÉTISSES QUI ONT ACCUSÉ L'ÉTAT BELGE DE RAPTS D'ENFANTS PENDANT LA COLONISATION SONT DÉBOUTÉES !
Léopold II, roi des Belges fut propriétaire à titre personnel du Congo belge pendant son règne (1865-1909).
Elles ont entre 73 à 77 ans. Marie-José Loshi, Noëlle Verbeken et Léa Tavares Mujinga. Debout, Simone Ngalula et Monique Bintu Bingi. Les cinq femmes sont toutes nées dans les années 1940, de l'union entre une mère congolaise et un père européen. L'administration coloniale belge les a séparées de leurs parents et placées dans des orphelinats. Elles avaient assigné l'Etat belge pour crimes contre l'humanité le 14 octobre 2021.
À Réveil FM International, nous avions à l'époque publié sur les métisses de la Belgique.
https://blogs.mediapart.fr/freddy-mulongo/blog/271021/metis-des-ex-colonies-letat-belge-en-proces-pour-crimes-contre-lhumanite
Ce sont des rapts d’enfants qui ont été organisés par l’État belge et mis en œuvre avec le concours de l’Église, accusent ces femmes, quatre Belges et une Française. "Les enfants du péché", certaines d’entre elles sont nées de père déclaré inconnu sur leurs documents, alors qu’il ne l’était pas, ajoute la plainte, rappelant que le principe était de soustraire l’enfant métis à toute influence de la mère, sur fond de séparation stricte entre Blancs et Noirs.
L’État belge se voit aussi reprocher d’avoir abandonné ces enfants au moment de l’indépendance, certains devenant alors la proie de miliciens congolais. Le texte évoque abus sexuels, viols, attouchements.
A l'âge de deux, trois ou quatre ans, ces femmes aujourd'hui grands-mères ont été retirées de force à leur famille maternelle, puis placées dans une institution religieuse située "parfois à des centaines de kilomètres de chez elles", avait expliqué Maître Michèle Hirsch.
Il a fallu passer par une mise en demeure de l'Etat pour obtenir les dossiers des pères de Simone, Noëlle, Marie-Josée et Monique, tous fonctionnaires belges à l'époque, a expliqué Me Sophie Colmant, associée de Me Hirsch.
"Ce qu'on lit est à vomir", a lâché l’avocate, disant y avoir découvert "une décision de non lieu (au Congo) pour des faits avérés de viol commis par un fonctionnaire belge".
La Belgique a été la puissance coloniale du Congo (aujourd’hui RDC, ex-Zaïre) et du Ruanda-Urundi, jusqu’aux indépendances acquises en 1960 pour le premier pays et en 1962 pour le Rwanda et le Burundi.
Selon l’association Métis de Belgique, entre 14 000 et 20 000 enfants métis sont nés dans ces trois pays de liaisons entre des colons et des femmes indigènes.
Le tribunal belge av débouté les cinq femmes métisses plaignantes au motif que « nul ne peut être puni pour un crime qui n’existait pas au moment des faits reprochés ».
La conclusion du tribunal est que l’État belge ne pouvait aujourd’hui être puni pénalement du chef d’accusation de crime contre l’humanité pour des faits qui, à l’époque, n’étaient pas qualifiables d’un tel crime.
Dire qu'à NUREMBERG, des nazis ont été condamnés. Il faut appliquer à la politique coloniale d’après-guerre les mêmes principes que le tribunal de Nuremberg a utilisé pour le régime nazi au sujet des crimes contre l’humanité.
Les avocats des femmes métisses plaignantes vont plaider en appel.
Freddy Mulongo Mukena
Réveil FM International