POUR LE CONSEIL MONDIAL DE LA DIASPORA CONGOLAISE  (CMDC), Il Y A EXTRÊME URGENCE D'UN CONSENSUS NATIONAL POUR L'AVÈNEMENT DE LA QUATRIÈME RÉPUBLIQUE EN RDC !

  • Freddy Mulongo, Fondateur et Rédacteur en Chef de Réveil FM International

POUR LE CONSEIL MONDIAL DE LA DIASPORA CONGOLAISE  (CMDC), Il Y A EXTRÊME URGENCE D'UN CONSENSUS NATIONAL POUR L'AVÈNEMENT DE LA QUATRIÈME RÉPUBLIQUE EN RDC !
 
Le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) note avec une attention particulière les points de vue diamétralement opposés concernant l’appel lancé par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC)  CENCO  pour un Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en République Démocratique du Congo et dans la Région des Grands Lacs. Le thème central étant : « « Ma priorité c’est la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble ».

Dans cet appel, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) invitent tous les chrétiens et hommes de bonne volonté à considérer l’année 2025 comme : « Année de la Paix et du Bien-Vivre Ensemble en RD Congo et dans les Grands Lacs. »  

Des cadres du pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée rejettent ce pacte, en se faisant prévaloir les accords de Nairobi et de Luanda. Que dire de l’émotion suscitée par la rencontre des autorités de la CENCO et de l’ECC avec le groupe de Nangaa avec l’AFC et le M23 à Goma ce mercredi 11 février 2025 ? 

Nous ne devons pas oublier que depuis l’Accord de Lusaka jusqu’à l’Accord de Luanda, tous les accords n’ont pas amené la paix en RDC parce qu’ils comportent des pièges contre notre pays. 

Nos autorités les signent par ignorance, opportunisme du pouvoir, gains personnels,  pression extérieure ou trahison ? De prime abord, personne ne peut empêcher aux autorités de la CENCO et de l’ECC d’assumer leur mission prophétique de la vérité, de la justice et de la paix des cœurs et des esprits. Le reste est dans la façon de l’assumer de manière juste.

1.  Le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) appuie l’appel de la CENCO et de l’ECC pour un Pacte social dans sa dimension philosophique qui nous renvoie à nos valeurs millénaires en tant que « Muntu », un être d’intelligence, de génie, d’humanisme élevé et d’éthique sociale.

Le CMDC fait siennes les interrogations de Princes de l’Eglise de la CENCO et de l’ECC en ces termes : « Combien de souffrances, de morts, de viols, de déplacements, de destructions faut-il encore avant que la Paix et le Bien-Vivre-ensemble s’installent en RDC et dans la Région des Grands-Lacs ?  Où sont passées nos valeurs sociologiques et spirituelles de « Bumuntu » qui furent le fondement ontologique de notre identité africaine ?  

Pourquoi ne sommes-nous plus en mesure de résoudre nos problèmes sous l’arbre à palabre comme nos ancêtres savaient le faire si sagement ? N’est-il pas possible de développer nos pays respectifs à partir d’une « culture de bon voisinage transfrontalier », sans forcément verser le sang de milliers d’innocents ?  
D’où vient l’idée de vouloir supprimer l’autre pour s’assurer de son bonheur et de sa paix ? Faut-il nécessairement recourir aux armes pour revendiquer ses droits ? Quel monde pensons-nous léguer aux générations futures ? ». 

Ces interrogations appellent une véritable révolution culturelle appréhendée de manière globale et large qui inclut la dimension spirituelle. Il nous faut réinventer le berceau de l’humanité au Congo et dans la Région des Grands Lacs. 

La restauration spirituelle du « Muntu » devient une urgence absolue pour sortir de cette terrible crise qui risque de nous emporter tous dans un élan sauvage de violence et d’intolérance. 

Oui, il nous faut un nouveau Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre-Ensemble en République Démocratique du Congo et dans la Région des Grands Lacs.

 Sans préjuger de ce que seront les consultations actuelles de la CENCO et de l’ECC auprès de leaders politiques congolais et de toutes les forces vives congolaises, le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) proposera sa véritable feuille de route en tenant compte des termes de référence qui seront clairement déclinés par la CENCO et l’ECC, en étroite collaboration avec les autorités du pays dans un élan de vérité, de justice, d’unité et de vraie recherche de la cohésion nationale.

Pour rappel, dès 2006, des membres du CMDC, dans leur vision d’une transition exceptionnelle, ont proposé déjà la mise en oeuvre d’un nouveau Pacte Social National (PSN) doublé d’un Pacte Foncier et Écologique National (PFEN).

Tout en appuyant ce Pacte social, le CMDC attire l’attention de la CENCO et de l’ECC sur certains points, à savoir :

- La Troisième République héritée de l’AFDL vit tristement ses derniers jours. Il ne faut pas que nous tombions dans le piège de l’AFDL bis avec l’AFC et le M23 appuyés par le Rwanda. La Quatrième République doit être une Quatrième République tant attendue par tous les Congolais.

- Que le processus de paix et de Bien-Vivre-Ensemble pour réussir ne soit pas un processus totalement politique ou dominé par les acteurs politiques. Il faut éviter les pièges d’une classe politique globalement corrompue, cynique et médiocre, comme l’avait décrié le distingué Cardinal Laurent MONSENGWO.

- Que l’Eglise évite les pièges de corruption et de clientélisme au culte des acteurs politiques.

- Que l’Eglise tire des leçons du statu quo, des échecs en différé et des cercles vicieux de différents dialogues souvent instrumentalisés de l’extérieur. N’oublions pas les issues de la Conférence Nationale Souveraine (CNS  1991-1992). Il faut éviter des dialogues de recyclage d’une classe politique égoïste et médiocre. Il faut éviter les pièges du mensonge, de l’opportunisme, de la corruption, de l’impunité et du triomphe du mal.

- Que l’Eglise évite de tomber dans les pièges des conflits d’intérêts personnels de leaders politiques en République Démocratique du Congo et dans la Région des Grands Lacs.

- Que l’Eglise soit vigilante pour que les forces du mal du pouvoir ne torpillent pas ses efforts, comme nous l’avons vécu depuis l’époque de Mobutu avec la Conférence Nationale Souveraine. 

Nous sommes jusqu’aujourd’hui dans une transition interminable boutiquée par les acteurs politiques. Il faut donc une approche juste pour changer aussi le système politique malade en RDC. Ce système qui a contaminé tous les secteurs de la vie nationale, y compris la justice.

- Que l’Eglise note l’importance de l’émergence d’une nouvelle classe politique dans l’esprit, la pratique et le leadership. En appuyant la jeunesse pour que les jeunes soient des acteurs de l’avenir de leur pays, comme l’a recommandé le Pape François aux jeunes le jeudi 02 février 2023 au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa.

2.   La participation de la Diaspora Congolaise dans toutes les initiatives qui engagent l’avenir de notre peuple et de notre pays.

La Diaspora Congolaise est le premier bailleur de fonds de la RDC, avant tous les partenaires de coopération bilatérale et multilatérale. Elle est donc la soupape qui empêche le décès social du Peuple Congolais. 

La Diaspora Congolaise mérite d’être considérée comme une province spéciale de la RDC, compte tenu de son extraterritorialité. Sa participation s’impose à toutes instances d’importance nationale. 

Le CMDC s’insurge contre la pratique de clientélisme familial et politique dans le choix des acteurs de la Diaspora Congolaise qui regorge des ressources humaines importantes et variées.

Sans préjuger de ce que seront les vrais termes de référence des rencontres nationales à venir, la Diaspora Congolaise doit être bien représentée, notamment dans ce grand nouveau rendez-vous de l’histoire qui se profile à l’horizon. Il s’agira notamment de :

- Personnalités de la société civile ;

-  acteurs politiques de première importance ;

-  résistants ;

-  acteurs économiques, scientifiques et spirituels.

3.  Le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) appuie la vision d’une transition exceptionnelle inclusive pour la mise en place de la Quatrième République en République Démocratique du Congo

Le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) se réjouit du consensus qui se dégage de plus en plus, au pays comme dans la diaspora, autour de sa vision d’une transition exceptionnelle inclusive pour la mise en place de la Quatrième République. Des réactions positives ont été enregistrées par rapport à son Mémorandum ad hoc publié en 2023.

Le Peuple Congolais a besoin d’un nouveau Pacte national issu d’un grand consensus national pour sa sortie de sa longue crise. Une transition de 18 à 36 mois est proposée pour permettre au pays de prendre un bon et nouveau départ qui devra jeter les bases de la Quatrième République.

Il y a urgence de la refondation de la nation congolaise avec une nouvelle vision intégrée portée par des hommes et des femmes nouveaux dans l’esprit, la pratique et le leadership.  Il nous faut un nouveau Pacte national solennel pour sortir définitivement de notre longue crise en brisant le plan de balkanisation de notre pays en 2025. 

L’humilité s’impose à nous tous. Personne n’a gagné et personne ne gagnera ce combat, car nous sommes tous concernés par la tempête qui arrive contre nous tous : UDPS, Union sacrée de la nation, opposition, résistance, diaspora, société civile, particuliers, jeunes, hommes et femmes. Ou nous gagnons ensemble, ou nous disparaissons ensemble. Il n’y a pas d’autres compromis possibles.

Le CMDC propose une rencontre nationale inclusive originale, peu importe la dénomination utilisée : table ronde, dialogue, conférence nationale, etc. 

Le CMDC souhaite que ses assises soient placées sous le signe de la plus haute intelligence congolaise. Pour une fois, les Congolais doivent écrire eux-mêmes la belle et nouvelle histoire de leur pays. Il est indiqué que le processus de consensus national pour une transition exceptionnelle soit placé sous la présidence de l’Eglise Catholique en étroite collaboration avec l’Eglise du Christ au Congo (ECC), l’Eglise Kimbanguiste et les Églises de Réveil. Le format devra être très bien réfléchi, compte tenu des enjeux urgents de la mise en place de la Quatrième République. La Troisième République est un désastre national et risque de sceller la mort de la République Démocratique du Congo dans un bref délai.

Il y a des exigences à respecter pour un consensus national. Il faut notamment :

- Respecter déjà la Constitution dans ses dispositions qui imposent impérativement deux mandats au Président de la République.

- Éviter le piège dangereux de vouloir réviser ou changer la Constitution pour se pérenniser au pouvoir. Cela risque de nous amener à une véritable guerre civile instrumentalisée par les ennemis du Congo. Nous devons tirer des leçons de ce qui s’est passé avec le pouvoir de Joseph Kabila. Les questions de la Constitution doivent être au cœur d’une grande vision de la Quatrième République pour nous tous sans calcul politicien.

- Le nouveau Pacte national doit être une affaire de tout le Peuple Congolais. En conséquence, la mise en place de la Quatrième République devra passer impérativement par la mise en place des institutions ad hoc de la transition, à savoir notamment le Gouvernement de Transition de 36 membres au maximum et le Parlement de transition de 400 membres. Le sénat sera dissous de facto avec les Assemblées provinciales. Ce qui devrait amener le pouvoir de l’UDPS et de l’Union Sacrée à faire des concessions urgentes pour sauver le Congo qui risque de disparaître, comme dans une sorte de tragicomédie. C’est lors de la transition exceptionnelle que seront jetées les bases des nouvelles institutions de la Quatrième République, dans un élan exceptionnel de justice, d’équité et d’unité nationale.

Ainsi fait à Paris, le jeudi  13 février 2025

Pour le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise,

-  Armand MAVINGA TSAFUNENGA, Président du Comité Exécutif du Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC), du Centre d’études et de promotion de la culture et de la communication en Afrique (CEPROCOM) et du Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC), écrivain et ancien expert de l’UNESCO

-  Jerry IZOUELE DJAMBA, Président du Cercle des Intellectuels Congolais (CIC) et Secrétaire Général du CMDC, Autorité morale du Parti Socialiste Congolais (PSC)  et Expert en stratégies de développement des collectivités territoriales.
 
-  Mme Glodie Valence KENGA KITENDA MBUMBA, Chargée de communication et Trésorière adjointe du CMDC, Présidente de COVAKK (Les Compagnons de Valence Kitenda Kenga) et de Horizons, Coach des jeunes.

CONTACT :
Mail : cmdiasporardc@gmail.com

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