FEMME BRAVE : CATHERINE KOTO WALE MPOLO ! 

  • Freddy Mulongo, Fondateur et Rédacteur en Chef de Réveil FM International

FEMME BRAVE : CATHERINE KOTO WALE MPOLO ! 

Les Kinois l'appelaient "Maman ministre" ou "Maman général". Pour se racheter Mobutu Sese Seko, avait fait en sorte que les trois nationalistes assassinés: Lumumba, Mpolo Maurice et Joseph Okito, avec sa complicité aient des avenues partout dans la République. À Kinshasa, à la Gombe, on  roule sur l'avenue Mpolo Maurice sans connaître notre histoire. À l'époque, la Compagnie Maritime Zaïroise-CMZ avait trois bateaux cargo : MV Lumumba, MV Okito, MV Mpolo. 

Derrière chaque grand homme se cache souvent une grande femme, dit-on. Catherine Koto Wale Mpolo été une forte femme, qui n'avait peur de rien. La Monitrice d'école primaire avait tout d'une grande.

Née en 1934 à Léopoldville, elle n'avait que 19 ans et Mpolo Maurice Clément né à Inongo en 1930 n'avait que 23 ans, lorsque les deux tourtereaux s'étaient mariés, le 6 juin 1953 à Léopoldville, d'après l'attestation du Congo-Belge, de l'époque. 

Les deux amoureux se connaissaient depuis 1950, au camp Lufungula, où le père de Ma Catherine Koto Wale, le brigadier chef, Albert Wale, était très connu et respecté. Un guerrier Ngwaka, lui qui avait fait la première guerre mondiale de 1914-1918 et la seconde de 1939-1945, avec la force publique.

Et le jeune Mpolo Maurice Clément n'était qu'un sergent comptable, au camp Lufungula.

On comprend pourquoi Ma Catherine Koto Wale Mpolo n'avait pas d'appréhension et de peur des hommes en armes "Bato Ya Ba Sokoto" ! 

Brave, Ma Catherine Koto Wale  Mpolo s'était rendu à plusieurs reprises au camp Hardy à Thysville, aujourd'hui Mbanza-Ngungu, pour rendre clandestinement visite à son mari Mpolo, avant le dernier voyage sans retour d'Elisabethville. La fausse nouvelle s'était propagée que les trois prisonniers : Lumumba, Mpolo Maurice et Joseph Okito retournaient à Kinshasa, c'était pour faire la diversion.  

Mpolo Maurice Clément et Catherine Koto Wale Mpolo ont eu quatre enfants, dont le dernier Édouard Mpolo n'avait jamais connu son père.

Aujourd'hui, le Kongo n'a jamais mis son drapeau en berne ni déclarer un deuil national pour ses 12 millions de morts.

Exécutés à Elisabethville, le 17 janvier 1961, c'est seulement en février 1961, que les gens apprendront les trois assassinats, de trois personnalités de la politique Kongo : Lumumba, Mpolo Maurice et Joseph Okito.

Répressions de l'armée avec Mobutu Sese Seko et de la sécurité nationale de Victor Nendaka, alors que le ministre de la jeunesse et des sports avait une maison de fonction à Kalina, actuellement la Gombe, le deuil pour Mpolo Maurice Clément se tint chez son oncle paternel, sur l'avenue victoire dans la commune de Kasa-Vubu. 

Aujourd'hui, ceux qui perdent leurs êtres chers sont contraints, les occupants les imposent un silence contraignant. 

La méthode continue, on tue, on fait disparaitre les corps. Les bourreaux sans scrupules exigent la présence du corps pour la reconnaissance de deuil.

Freddy Mulongo Mukena 
Réveil FM International

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